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Retour sur un superbe forum fondateur

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En préalable, pour les lecteurs du blog, j’ai fait le désolant constat que la quarantaine d’images qui illustrent mon blog chaque mois, ne sont pas visibles par tous (logiciel ?), aussi je joins ci-dessous, avec mes remerciements à Patrick et à Régis, trois galeries d’images que j’ai utilisées :

http://www.mthblog.org/Humus_a_humain/Galerie_Biarritz.html (images de Patrick Lazic sur le blog en construction http://www.mthblog.org )

http://www.regismortier.com/download/0184-ForumBiarritz  (images de mon fils aîné Régis Mortier)

http://picasaweb.google.fr/jacques.mortier/QuinzaineDelhumusalhumain (mes images)

 

 

 

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous. Comme prévu, l’émission de ce mois de février 2008 s’intitule « Retour sur un superbe forum fondateur » et ce titre peut paraître énigmatique aux nouveaux auditeurs. Mais rassurez-vous, vous allez tout comprendre avec l’aide du fou du roi, qui a l’art d’être porteur de vos interrogations. Je lui laisse donc tout de suite la parole :

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I-Monsieur Jacques, tu as raison, il n’est pas très clair ton intitulé, peux-tu brièvement pour les nouveaux auditeurs, donner un minimum d’explications ?

D’accord, cette émission est un feuilleton qui se construit progressivement pour aller vers un monde plus fraternel, l’épisode d’aujourd’hui est la suite très directe de celui de novembre dernier il y a trois mois, intitulé « Terre et Humanisme au cœur du local, au cœur de chacun », émission dont on peut * prendre connaissance sur mon blog en transitant par le site de radio voix du Béarn. Il y était question d’une quinzaine importante du 2 au 18 novembre 2007 au pays basque avec, tout particulièrement, un forum à Biarritz du 16 au 18 dont le thème était « Vivre en conscience, Agir autrement », organisé par le collectif « De l’humus à l’humain ».

Le point d’orgue était la conférence de Pierre Rabhi : « Sauvegarder la planète et l’humanité ». Eh bien aujourd’hui, après avoir pris un peu de recul, nous évoquerons ce superbe forum fondateur, parce qu’à la fois il fut superbe et qu’il est réellement fondateur. Superbe d’abord parce qu’il était très ambitieux, presque trop peut-être et qu’il a répondu largement à ses motivations grâce à une exceptionnelle mobilisation humaine, qui mérite force remerciements. Et fondateur parce que ce fut la première étape régionale du lancement du « Mouvement * international pour la Terre et l’Humanisme », dont il a été beaucoup question, et qui verra sa montée en puissance progressive au cours de l’année 2008.

 

II-Jacques, comment envisages-tu cette émission ?

* Après diverses hésitations, et compte tenu de la densité de cette quinzaine, il m’a paru indispensable de proposer deux émissions successives, avec ce mois-ci une approche plutôt descriptive et impersonnelle de cette quinzaine et de ce forum, et puis le mois prochain un regard plus personnel et subjectif débouchant sur quelques enseignements, réflexions et aussi légitimes interrogations.

 

III-Alors, Jacques, maintenant une question coutumière, pourrais-tu nous résumer ce que tu envisages de nous dire aujourd’hui ?

Je commencerai par évoquer longuement la genèse de ce collectif « De l’Humus à l’Humain », qui fut le grand organisateur au cœur de cette quinzaine, puis je survolerai celle-ci, en passant en revue quelques points forts : Lurrama, un véritable salon de l’agriculture basque à Bayonne, un salon de l’écoconstruction à Mauléon, le spectacle « Mal de Terre » relatif à l’avenir de la vie sur la terre avec Hubert Reeves et Benoît son fils, et bien sûr nous vagabonderons plus longuement au forum de Biarritz, avant de restituer un premier bilan du collectif.

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IV-Jacques, eh bien je te propose d’embarquer tout de suite vers ce collectif, qui s’est mobilisé à fond sur ce projet.

Démarrons donc par la genèse, exemplaire me semble-t-il, du collectif « De l'Humus à l'Humain », et qui, pourquoi pas, pourrait donner de bonnes idées à d’autres courageux ailleurs. Ce collectif s'est créé en novembre 2004 dans la perspective de la prochaine  venue de Pierre Rabhi au Pays Basque en avril 2005. Et il a été provisoirement abrité et hébergé par l'association A.R.T.S. (4 lettres ARTS pour Arts, Ressourcement, Techniques d’accompagnement et Solidarité).

 

Revenons un instant fin 2004, Pierre Rabhi était déjà venu plusieurs fois au pays basque et il y était bien connu pour son charisme, sa simplicité, la pertinence de ses compétences à la fois concrètes de paysan, agroécologiste de la première * heure et expert aux Nations-Unies, ainsi qu’à la cohérence de ses propos de philosophe, d'humaniste et d'écrivain.

Au Pays Basque, ce collectif « De l'Humus à l'Humain » est donc né avec un groupe éclectique de paysans, d'associations, d'entreprises et de bien d'autres personnes motivées, des profils bien différents mais tous avec la même volonté de participer activement à une remise en question et à un développement écologique, agricole et socio-économique qui soit alternatif et durable, dans le respect de l'humain et de la planète. Une cinquantaine de bénévoles se sont mobilisés et, en trois mois seulement ont organisé, non seulement la conférence et le séminaire prévus mais une semaine thématique riche en créativité et en informations diverses en lien avec les différents lieux culturels de la Côte Basque et du sud des Landes.

 

Fort de cette expérience et de ce galop d’essai, le Collectif De l'Humus à l'Humain s’est mobilisé de nouveau, à une échelle plus vaste encore, pour faire entendre en novembre 2007, des hommes et des femmes qui font face à la réalité actuelle de la planète sur les thèmes des trois écologies : humaine, socio-économique et environnementale, et qui oeuvrent à leur mise en pratique au quotidien, dans un esprit positif et créateur, respectueux de la Biodiversité et de la Beauté.

* Le collectif s’est aussi appuyé sur de nouvelles initiatives écloses en 2006 dans les Pyrénées Atlantiques et les Landes : la ferme basque Lurrama, le salon de l'écoconstruction à Mauléon, la semaine de l'environnement au Campus de Pau, la semaine contre les pesticides à Labenne, la multiplication des AMAP, l'ouverture de la Plaine d'Ansot à Bayonne et bien d'autres encore.

Et le Collectif « De l'Humus à l'Humain » a proposé aux acteurs en place de relier les événements existants en respectant l'identité et l'autonomie de chacun, et de créer ensemble une synergie dans le cadre d'une quinzaine thématique. De ce fait, et vous me permettrez de reprendre ici les propos des organisateurs, exprimant leurs espoirs et leurs ambitions : « cette manifestation prendra une envergure et un impact important auprès de tout public, et reflétera ainsi la détermination des acteurs locaux auprès des administrations locales et régionales, et du secteur économique face aux enjeux actuels. Durant cet évènement : des idées et matières à mettre en pratique ici et maintenant ! Des partages d’expériences, de vécus de femmes et d’hommes, qui ont décidé de dépasser et de transformer le fatalisme, l’inertie, la négativité, les prises de pouvoir… et de coopérer à la mise en pratique de solutions existantes avec détermination.

La créativité, la solidarité, le partage, les actions conscientes pour une société respectueuse de la réalité humaine et de son contexte naturel auquel elle doit la vie, génèrent naturellement un esprit de paix et d’enthousiasme. L’Humanisme est plus que jamais au cœur de la réalité à inventer aujourd’hui ! 

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Et donc le Forum «  Vivre en conscience et agir autrement » les 16, 17 et 18 Novembre 2007 à Biarritz et la quinzaine thématique en Pyrénées Atlantiques invitent à une série d’évènements hauts en couleurs dans toute la région, pour redécouvrir ensemble les richesses de notre Terre, une terre nourricière et vivante. Le Collectif est avant tout un catalyseur d’actions, un créateur de liens, il propose de mettre en valeur les initiatives individuelles ou collectives dans la région durant cette quinzaine.

Chacun peut s’y impliquer, participer, coopérer pour que cet automne voient émerger les plus belles initiatives dans le présent et pour le futur, avec notamment la création d’une nouvelle structure, indépendante de A.R.T.S. , qui devrait être un point relais du « Mouvement international pour la Terre et l’Humanisme » en Pyrénées Atlantiques ».

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A ce stade, il n’est pas inutile de rappeler les objectifs et le fonctionnement affichés de ce collectif pionnier :

Un 1er point : mobiliser tous les citoyens pour une prise de conscience, une responsabilisation active et un vrai débat sur l’essentiel :

-comment respecter la vie pour l’humanité et la planète aujourd’hui,

-comment agir en paix avec soi-même, avec les autres, avec la nature.

Le 2ème : favoriser et créer des liens entre tous les acteurs de l’économie sociale et solidaire, de l’agro écologie, et de l’environnement en Pyrénées Atlantiques,

Et le 3ème :  coordonner et organiser des actions de sensibilisation, d’information et de formation sur les trois écologies : humaine, socio-économique, environnementale.

* Le Collectif n’adhère à aucune obédience politique, religieuse ou philosophique. Il réunit des individus et des structures ayant leur identité et leurs convictions propres. Il réunit des personnes oeuvrant à un objectif commun respectant une éthique de vie : « Vivre en conscience, Agir autrement ».

Les décisions prioritaires sont décidées au consensus. Des groupes par pôles d’activités (pédagogie, économie, environnement, agroécologie, animations…) s’organisent de manière autonome avec la cinquantaine de bénévoles participants. Et il était dit : la coordination globale et la communication sont effectuées par des membres rémunérés en contrats aidés. Le * Collectif se réunit chaque mois et ouvre ses portes à toutes personnes désirant le rejoindre ou simplement s’informer sur son fonctionnement.

 

Le Collectif de l’Humus à l’Humain a pour objectif après réalisation de cet évènement de créer une structure autonome, en synergie avec l’Agence pour le Développement de l’Economie Solidaire et Sociale en Midi-Pyrénées (ADEPES) et le Mouvement pour la Terre et l’Humanisme à l’initiative de Pierre Rabhi à un niveau national et international, en Pays Basque et en Aquitaine. Il va de soi que je ne pourrais citer toutes les personnes engagées dans cet ambitieux projet de la quinzaine 2007, je me limiterais à un dynamique duo féminin complémentaire, d’une part Margua Ruland la vice présidente de l’association ARTS, en charge du dossier et d’autre part, Christine Jermann, la cheville maîtresse dans la durée, en charge de la coordination et de l’organisation.

 

* Quelques mots sur l’association Arts A.R.T.S, qui a accueilli le collectif : grâce à ses quatre pôles d’activités, depuis l’année 2000 cette association a pour mission de sensibiliser, d’informer, de former, d’échanger, d’expérimenter et de fêter « le vivant ». Elle s’adresse à tous, quelque soit l’âge, les conditions matérielles, et n’est relié à aucune obédience particulière. Elle cherche à développer sous différentes formes, la réflexion et l’action autour des notions d’accueil, de solidarité, d’humanisme et de respect de l’environnement naturel.

L’association a favorisé l’accueil, les échanges et les partages autour des thèmes du quotidien (travail, santé, famille, environnement), et depuis fin 2004, a donc créé la section « De l’humus à l’humain » abritant le collectif du même nom. L’association organise et coordonne des actions (rencontres-débats, échanges, évènements, formations…) destinées à développer la solidarité et à créer une dynamique de paix pour l’individu, le collectif et la planète. Elle se relie, et sert de point relais à des organismes ayant des pratiques écologiques et de solidarité internationale, comme Terre et Humanisme.

Avant d’aller plus loin, je vous propose une première pause musicale bien méritée.

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V-Jacques, tu évoques une multitude de manifestations au cours de cette quinzaine du 2 novembre au 18 novembre, pourrais-tu dans un premier temps, nous en esquisser les grandes lignes ?

On pourrait dire d’abord que cette quinzaine c’est d’abord trois longs week-end, marqués chacun par une grosse manifestation :

Le 1er week-end du 2 au 4 novembre avec la deuxième édition de Lurrama, la ferme basque, un salon de l’agriculture paysanne et soutenable à Bayonne. Innovant, ce salon prend le contre-pied de l’agriculture intensive et permet de sensibiliser le grand public à la nécessité de mettre en place un secteur agricole respectueux de la nature et du consommateur.

* Le 2ème week-end du 9 au 11 novembre avec la deuxième édition également du « Salon des énergies renouvelables et de l’éco construction » à Mauléon.

Le 3ème week-end du 16 au 18 novembre avec le forum « Vivre en conscience, Agir autrement » organisé directement par le collectif « de l’humus à l’humain ». Le Forum accueillera de nouveau Pierre Rabhi à la Gare du Midi de Biarritz et de nombreux intervenants français et internationaux, conférenciers, artistes, tables rondes d'associations et d'élus et les participants, acteurs à part entière de la dynamique de ce forum au Casino.

 

Au-delà de ces trois week-end que je détaillerais, la quinzaine c’est aussi des présentations, des visites, des portes ouvertes, des expositions, des films et une grande journée le jeudi 8 novembre, à destination des scolaires et du grand public, avec un spectacle audio-visuel « Mal de Terre » conçu et écrit par Hubert Reeves, mis en musique et présenté par son fils Benoît, et où il est question de l’avenir de la vie sur la Terre.

 Toutes ces actions ont pour objectif de sensibiliser le public, et en respectant l'identité de chacun, de créer des liens entre toutes les initiatives existantes dans une motivation commune essentielle : sauvegarder et fêter le vivant !

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  L'ensemble des manifestations a été filmé et relayé en direct par la première chaîne nationale sur Internet : www.tele-positive.com Ce partenariat avec Télé Positive et l'association Kalage Production en Pays Basque donne une dimension internationale francophone et interactive à l'événement.

* La création de cet événement a pu être réalisée grâce aux partenariats et aux soutiens individuels, car il n’y a pas eu, à ma connaissance, de subvention officielle. Le mérite revient donc essentiellement à tous les intervenants et à tous les participants (cinémas, maisons de la vie citoyenne à Bayonne, associations, artistes, bénévoles...) qui, par le don de leur compétence et le don de leur temps ont œuvré avec enthousiasme à cette création. Le mérite revient aussi, bien sûr, à tous les consom’acteurs par leur présence et leur participation active à cette quinzaine thématique et à ce Forum "Vivre en conscience, agir autrement" : chacun ainsi a fait "sa part", la part du colibri chère à Pierre Rabhi, et concrètement, par son inscription a autofinancé l'événement et cette 1ère étape régionale de lancement du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme.

 

VI-Jacques, maintenant, nous allons passer en revue chronologiquement les trois week-end, et il t’appartient donc de tout nous dire sur Lurrama 2007 les 2, 3 et 4 novembre.

* La première édition du salon agricole « Lurrama , la ferme du Pays basque » en 2006 avait accueilli quelque 31 000 visiteurs : un vif succès !

La volonté des organisateurs a été à nouveau de proposer, avec le même succès, à l'attention d'un public large, un moment privilégié de mise en valeur de l'agriculture du Pays basque et des démarches qui la tirent vers le haut, un moment d'échange convivial et agréable du vendredi 2 novembre au dimanche 4 novembre 2007 à Bayonne ! De multiples centres d’intérêt avec forces animations : un marché fermier, un espace eau et énergie, une présentation d’outils de l’agriculture paysanne que je détaillerais dans un instant et aussi un chapiteau avec les animaux de la ferme, un espace enfants, des conférences, des films, des tables rondes, un espace gastronomique et festif, des spectacles, des concours.

 

Lurrama est une véritable vitrine de l'agriculture durable et paysanne, qui m’a personnellement paru exemplaire. Avec 155 000 ha l'agriculture occupe la moitié du territoire Pays basque. C'est une * activité dynamique qui occupe près de 7000 emplois en équivalent temps plein ! L'agriculture du Pays basque a un poids économique, social, et culturel considérable ! Elle résiste mieux que dans d'autres régions à la diminution du nombre des exploitations, les jeunes s'installent plus ici qu'ailleurs... Parce qu’elle a, en grande partie, évité les dérives de l'industrialisation. L'espace rural reste entretenu, attrayant et habité... Un certain nombre de spécificités explique cette « bonne santé » de l'agriculture en Pays basque :

un climat qui favorise la pousse de l'herbe (89 % de la surface agricole utile est en fourrage), des exploitations à taille humaine (26 ha en moyenne), un fort attachement à « l’etxe » (la maison) qui permet la transmission des exploitations..., un foisonnement d'initiatives économiques, individuelles, et collectives qui la rendent dynamique.

Loin de l'agriculture intensive et industrielle, qui ne respecte ni le sol, ni le bien-être animal, ni le consommateur, ni la dignité du paysan, l'agriculture paysanne et durable, par sa façon de produire, génère la qualité de l'alimentation, du paysage, de l'environnement.

* Cette agriculture nécessite des paysans nombreux, répartis sur tout le territoire, vivant décemment de leur métier. Elle répond aux attentes de la société, mais en retour, elle a besoin du soutien de cette société : socialement équitable, économiquement efficace, respectueuse de la nature, l'agriculture paysanne s'inscrit pleinement dans le concept universel du développement durable, défi majeur de l'humanité.

 

Une fleur à six pétales symbolise l'agriculture paysanne : les six pétales représentent les fondements de cette agriculture : l'autonomie, pour maîtriser au * maximum les consommations d'engrais, de produits chimiques, d'eau, d'énergie... ; la répartition, pour que tous les paysans d’un territoire et du monde aient leur place dans la production agricole... ; la transmissibilité, pour assurer la « durabilité générationnelle » ; le travail avec la nature, pour que les générations futures puissent répondre à leurs propres besoins ; la qualité des produits, pour que l'agriculture soit à la hauteur de sa mission : nourrir le monde avec de bons produits ; le développement local, pour un territoire vivant et solidaire.

Parlons du grand marché fermier avec un mot d’abord pour évoquer les signes officiels de qualité : AOC, label rouge, IGP (c’est-à-dire Indication Géographique Protégée) et aussi AB pour l'agriculture biologique. Plus de la moitié des paysans du Pays basque qui livrent leurs produits aux entreprises de transformation de l'agroalimentaire sont engagés dans ces démarches de qualité. Au Pays basque cohabitent trois AOC : l’Ossau-Irati (fromage de brebis), le piment d’Espelette et l’Irulegi qui est un vin basque.

Un mot sur les produits fermiers : le produit fermier résulte de l'implication personnelle de l'agriculteur à tous les stades de l'élaboration du produit. Un fromage est dit fermier quand le berger élève ses brebis, les trait et transforme lui-même leur lait en fromage à la ferme. La vente directe des produits transformés à la ferme permet de consolider les emplois agricoles et leur viabilité. Il existe des formes de commercialisation collective (AMAP, magasins de producteurs, livraison de paniers à domicile...) qui proposent une gamme de produits identifiés et locaux, répondant aux désirs des consommateurs.

En résumé un magnifique succès pour un salon de grande qualité. Vous trouverez des informations supplémentaires sur le blog de Lurrama : http://lurrama.blogspot.com , le plus facile est de chercher sur un moteur de recherche.

 

* VII-Jacques, le deuxième week-end était le « Salon des énergies renouvelables et de l’éco construction » à Mauléon.

N’ayant pu être présent, je serai beaucoup plus bref. Organisée par la Communauté de communes de Soule, la deuxième édition du salon des énergies renouvelables et de l’éco construction a eu lieu à Mauléon, les 9, 10 et 11 novembre.

Cette manifestation a proposé des stands commerciaux et institutionnels permettant à chacun de trouver informations et produits concernant les économies d’énergies, la production d’énergie (solaire, bois...), les matériaux et procédés de construction sains. Cette année, le salon a mis l’accent sur les débats et les démonstrations et a développé en particulier le thème de l’agriculture et de la forêt. Plusieurs conférences et de nombreux témoignages ont alimenté la réflexion sur l’autonomie énergétique des exploitations et sur la capacité de celles-ci à devenir productrices d’énergies notamment grâce au soleil et au bois. Ce salon s’inscrit dans la stratégie de développement économique de la Soule en matière d’énergies renouvelables et d’éco construction. L’accès au salon et aux conférences était gratuit et le programme complet est toujours en ligne sur son site www.soule-xiberoa.fr ou en cherchant sur un moteur de recherche.

Que diriez-vous d’une deuxième pause musicale ?

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VIII-Jacques, avant d’aborder le dernier week-end et le grand forum, tu as souhaité évoquer la journée du jeudi 8 novembre 2007 à Bayonne, un spectacle « mal de Terre » d’Hubert Reeves, relatif à l’avenir de la vie sur la Terre.

Deux séances en journée ont permis de sensibiliser un public scolaire, d’environ 600 élèves du primaire au lycée et la soirée a permis au grand public d’en bénéficier massivement également.

Un mot sur Hubert Reeves : né à Montréal, Hubert Reeves a été conseiller scientifique à la NASA avant de poursuivre sa carrière en France comme directeur au CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'odyssée du cosmos tels "Patience dans l'azur" ou "Poussières d'étoiles", au travers desquels il mêle avec bonheur un souci de vulgarisation scientifique et un attachement certain pour la poésie.

Un de ses derniers livres "Mal de Terre", paru en avril 2003 aux Editions du Seuil, évoque les menaces qui pèsent sur l'avenir de l'espèce humaine et de la planète.

 

* Le spectacle Mal de Terre présente un aperçu de la crise environnementale dans laquelle l'humanité est plongée. Il existe en deux versions dont l'une est adaptée aux jeunes des écoles, collèges, et lycées. En voici les principaux épisodes.

Le spectacle évoque en premier lieu la Terre dans l'univers, avant d'aborder les conséquences de l'activité humaine sur l'environnement, les scénarios possibles du futur, et l'avenir de la vie sur la Terre...

Dans la Voie lactée, située dans une galaxie parmi des milliards d'autres, notre planète, la Terre, tourne autour d'une étoile, le Soleil, depuis 4,6 milliards d'années. Depuis 3,8 milliards d'années, la vie s'y est développée.

* Depuis un siècle environ, tout se dégrade. Lorsque les cosmonautes nous livrent des photos prises de l'espace, elles sont riches d'enseignements. On y distingue les lumières jaunes des éclairages urbains et des autoroutes et la lumière rouge du méthane en feu sur les lieux d'extraction du pétrole.

Au XX ème siècle, nous avons brûlé la moitié de nos réserves naturelles de pétrole, de charbon, et de gaz naturel : ces réserves que la nature a mis 1000 millions d'années à élaborer. Cette combustion dégage du gaz carbonique, qui accroît l'effet de serre, et la planète se réchauffe. La température globale a augmenté de un degré durant le XX ème siècle.

 

Les scénarios du futur font craindre une déstabilisation des climats : les phénomènes climatiques devenant de plus en plus fréquents, de plus en plus extrêmes : cyclones, sécheresses, inondations, mais aussi grands froids... Déjà la glace des banquises fond de plus en plus rapidement, au point que le pôle Nord pourrait bientôt être totalement liquide. Les glaciers reculent un peu partout dans le monde.

Que se passerait-il si cet effet de serre s'aggravait ? Regardons du côté de Vénus. Son atmosphère est presque intégralement composée de CO², et la température atteint 480° Celsius. Pas d'eau liquide, pas de vie...

 

Si nous regardons à nouveau la Terre vue du ciel la nuit, nous voyons une lumière mauve dans toute la région au sud du Sahara, en Amazonie et en * Indonésie. Ce mauve indique les feux de forêts.

A peu près la moitié de la forêt planétaire a déjà été éliminée. Si les feux détruisent nos forêts, les exploitations participent également à la déforestation, ce qui déstabilise les sols, diminue la production d'oxygène, entraîne l'élimination d'espèces végétales et animales, et des inondations...

Un autre regard sur la Terre vue du ciel nous montre une lumière verte, dans la mer du Japon : ce sont des pêcheries au lamparo. La quantité de poissons pêchés décroît très rapidement. On prend plus de poissons qu'il ne s'en reproduit naturellement. La même chose se passe en zone terrestre où des quantités de régions ne sont plus cultivables, et la production de céréales décroît alors que la population augmente.

 

* Les activités humaines se soldent très souvent par des pollutions majeures entraînant des conséquences sanitaires dommageables pour les humains, jusqu'à la diminution des spermatozoïdes chez les hommes.

Nos activités éliminent de la planète un nombre incroyable d'espèces vivantes animales et végétales. Et lorsqu'une crise d'extinction majeure est en cours, qui sait quelles espèces y échapperont ? Est-ce que la nôtre y échappera ? Sur notre planète, 15% des humains vivent dans un état de grande richesse, consomment et polluent, tandis qu'une fraction toujours croissante de personnes vivent dans un état de pauvreté extrême : plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à de l'eau potable. Cette disparité de richesse peut contribuer au développement du terrorisme.

 

Dans le passé de notre planète, des crises sont survenues et la vie n'a jamais été éradiquée. Elle est donc très robuste et adaptable. Nous sommes aujourd'hui dans une phase d'extinction des espèces dont nous sommes responsables. Nous pourrions en être les victimes. Mais serait-ce vraiment grave, vu des étoiles ?

* L'histoire de l'Univers, c'est aussi l'histoire de la complexité dont témoigne l'émergence de structures de plus en plus complexes : particules élémentaires, atomes, molécules, étoiles, galaxies, et puis, sur la Terre : cellules, bactéries, poissons, amphibiens, reptiles, mammifères, organismes toujours plus performants... jusqu'à l'homme, avec une intelligence plus développée que chez toute autre espèce.

 

Si cette intelligence nous amenait à nous éliminer, cette intelligence ne serait-elle pas un cadeau empoisonné ? La nature a-t-elle bien fait de nous en doter ? Nous avons déjà échappé à la guerre atomique entre l'URSS et les USA... Il était moins cinq. Un nouveau compte à rebours pourrait avoir commencé du fait de toutes les dégradations évoquées. Même vue des étoiles, notre élimination serait pourtant plus qu'une simple anecdote puisque c'est tout le processus évolutif de la nature qui serait remis en cause. Ce serait une histoire absurde. Ce serait bien dommage parce que les êtres humains se sont signalés par des productions extraordinaires, scientifiques et artistiques : des peintures, de la musique, de la littérature... Qui préserverait ces oeuvres si les humains disparaissaient ?

Nous souhaitons tous que les êtres humains prennent en main leur propre sort pour arrêter cet engrenage de la détérioration. Aux plus hauts niveaux des Etats, des prises de consciences se font...

 

* IX-Jacques, enfin, il faut aborder le dernier week-end avec le forum fondateur « Vivre en conscience, Agir autrement ». Il est impossible de tout raconter, qu’as-tu choisi de nous en dire ?

D’abord un panorama général s’impose et puis je détaillerai quelques points. Un rapide survol général de ces trois journées du vendredi 16 au dimanche 18 novembre, * au Casino de Biarritz, où pour faire bref, il y avait stands, expositions, et surtout trois séries de conférences, tables rondes ou témoignages pour chaque journée avec deux à quatre conférences ou tables rondes par série, ce qui fait un bilan d’une soixantaine d’intervenants balayant de multiples domaines : l’agroécologie, la consommation, la pédagogie, la solidarité, l’économie, l’écologie, la santé, l’écoconstruction, l’écocitoyenneté,…Et, en simultané, le samedi 17 novembre au Palais des festivals, anciennement la gare du midi, il y avait un salon des associations qui couvrait de façon plus concrète et pédagogique, les mêmes domaines que les précédents avec aussi de nombreuses animations : danses, ateliers, défilé de vêtements équitables,…sans oublier deux conférences « L’humain en rupture d’alliance avec la matière et le vivant : conséquences et solutions » par le professeur Philippe Bobola et bien sûr le point d’orgue la conférence de Pierre Rabhi « Sauvegarder la planète et l’humanité ».

A ce stade de l’émission, je vous propose une ultime pause musicale.

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X-Jacques, dans cette profusion de possibles, quels sont les points que tu as choisis de développer maintenant ?

J’en ai choisi trois : une conférence « Reporters d’Espoirs », un séminaire « Le paysan et la Terre » et le lancement du « Mouvement pour la Terre et Humanisme » :

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J’évoquerai en premier la mise en lumière de l’association « Reporters d’Espoirs » grâce à la conférence de son directeur Patrick Busquet qui nous en précise les objectifs :

Face aux grands enjeux actuels, le rôle des médias est double :

* Informer, et analyser les problèmes ; Mettre en valeur les actions concrètes qui y répondent.

Cette deuxième dimension est complexe et délicate : convaincue que l'information porteuse de solutions incite à devenir acteur, l'association Reporters d'Espoirs a choisi de l'encourager. En médiatisant les initiatives, les journalistes nous donnent des pistes concrètes d'actions dans tous les domaines, répartis en 4 pôles : Economie ; Sciences, Santé, Environnement ; Société, Culture ; Paix, Humanitaire.

Nous croyons, nous dit Patrick Busquet : Qu'il existe des réponses aux grands enjeux de l'humanité ; Que le grand public attend des informations qui répondent à ses préoccupations et qui l'aident à s'impliquer ; Que chacun, à sa mesure, peut être acteur et jouer un rôle déterminant pour le monde ; Qu'il ne faut pas seulement dénoncer les dérives, mais aussi médiatiser les initiatives ; Que l'on peut être enthousiaste et « positif » sans être naïf.

Je citerai quelques noms qui soutiennent « Reporters d’Espoirs » : Yann Arthus-Bertrand, Maurice Druon, Xavier Emmanuelli, Nicolas Hulot, Denis Jeambar, Laurent Joffrin, Dominique Lapierre, Hubert Reeves ... etc.

 

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En deuxième point, j’évoquerai le séminaire " Le paysan et la terre ", animé toute la journée du dimanche 18 par Pierre Rabhi et à destination d’une quarantaine de paysans, des professionnels venus de divers horizons. Je me permets de reprendre la plaquette d’annonce : « Mêlant témoignage de vie et parcours singulier, Pierre Rabhi nous fera découvrir les multiples actions * qu'il a menées, en France et à l'étranger, pour réhabiliter une agriculture proche des pratiques traditionnelles, respectant les cycles et les respirations de la Terre. Une voie pour se réconcilier avec nous-mêmes. Car, comme nous le rappelle Pierre Rabhi : " Notre destin est lié à celui de la terre de manière irrévocable ". Nous aborderons durant ce week-end des aspects très pratiques et concrets qui permettront à chacun d'intégrer ces données dans son quotidien ».

 

Et enfin en dernier, maintenant, il va être question du lancement du « Mouvement international pour la Terre et l’Humanisme » qui reprend dans un même élan, la conférence de Pierre Rabhi et l’intervention de Cyril Dion, directeur du Mouvement, le samedi soir, ainsi que la réunion du dimanche matin animée par Cyril.

Le samedi 17 novembre à 20h30 à la gare du midi à Biarritz, Pierre Rabhi, intervenait devant plus de 700 personnes sur le * thème « Sauvegarder la planète et l’Humanité ».

 Face aux défis que pose la "crise écologique et humaine" actuelle (famines, pollutions, disparitions des terres arables, réchauffement climatique, amenuisement de la biodiversité et des ressources naturelles...) et ses conséquences prévisibles (guerres, catastrophes climatiques, migrations massives, épidémies...), nous croyons fermement qu'il est indispensable de travailler sur deux axes : * comprendre (ou prendre conscience) d'une part et inventer l'avenir, de l'autre.

 

* Comprendre car il n'a jamais été aussi crucial d'appréhender le fonctionnement global de notre monde, qu'il soit politique, économique ou écologique. Il n'a jamais été aussi important de mesurer l'impact de nos actes individuels et collectifs, de notre relation au vivant, de notre responsabilité d'êtres humains.
Inventer l'avenir, car les défis que nous affronterons dans les prochaines années nécessiteront de repenser notre mode de vie pour un modèle plus équitable et plus économe. Peut-être nous forceront-ils à puiser en nous-même les fondements d'une société véritablement écologiste et humaniste, du moins l'espérons-nous.

 

C'est pour accompagner cet élan que Pierre Rabhi, fort de son expérience de plus de 40 ans, a initié le Mouvement pour la Terre et l'Humanisme en juin 2006. Et, très logiquement, Cyril Dion qui partageait la tribune avec Pierre Rabhi, a rappelé les fondements du Mouvement qui a trois objectifs principaux :

-participer à la sensibilisation du plus grand nombre aux grands enjeux écologiques et humains, et tout particulièrement à la problématique de la terre et de l'alimentation,

-constituer un espace où un grand nombre de personnes puissent interagir, se fédérer et peser sur l'avenir de leurs villes, régions et pays,

-faciliter la mise en action de chacun, dans son environnement le plus immédiat.

*

* Le mouvement réunit et s'appuie sur six associations fondatrices (Terre et Humanisme, les Amanins, les Oasis en tous lieux, la Ferme des Enfants, le Mapic, les Amis de Solan) qui explorent des alternatives dans les domaines de l'agriculture, de l'habitat individuel et collectif, de l'éducation...

Le Mouvement sera officiellement lancé par une série d'événements dans toute la France, avec un point très fort en septembre 2008. Ces rencontres permettront d'impulser une vaste dynamique populaire, concrétisée par la création d'antennes locales, de faire connaître la structure, son message et ses initiatives. Le forum de Biarritz est réellement fondateur puisqu’il est la 1ère étape régionale de cette montée en puissance. En final de cette enthousiaste soirée, Cyril Dion invitait les volontaires à une réunion de travail le lendemain matin dimanche, pour évaluer les grandes lignes d’une collaboration fructueuse entre tous les acteurs.

Quelques mots sur celle-ci, qui a réuni quelques 70 à 80 personnes :

Cyril Dion a expliqué les fondamentaux du mouvement, et animé les échanges.

Quelques flashes en vrac :

-le Mouvement « Terre et Humanisme » n’est pas un mouvement politique, mais un mouvement de « politique en actes », pour redonner la possibilité à chacun de faire de la politique, de s’engager là où il est,

* * -on veut que les choses bougent, où qu’on soit, dans le monde politique, associatif, dans le monde de l’entreprise, partout,

-le Mvt TH est intransigeant sur les valeurs : la charte rédigée par Pierre Rabhi résume bien la vision et les problématiques,

 -le Mvt est très attentif à ne pas être attaché à une formation politique ou religieuse ; attention aux étiquettes attachantes,

-le Mvt, qui est une association loi 1901, a décidé de ne pas recruter d’adhérents ; le but n’est pas d’accumuler les adhérents, mais de permettre aux personnes de s’impliquer localement,

-le Mvt aura une structure animatrice de réseau et de communication, qui sera visible du grand public et qui sera une porte d’entrée dans les associations locales,

-l’association « Reporters d’Espoirs » est citée en exemple « promouvoir des solutions qui marchent pour redonner une dynamique »,

-actuellement, un certain nombre d’élus vont être en recherche de projets.

* Voilà ces quelques flashes, le forum de Biarritz a eu le privilège de disposer des premiers documents informatifs sur le Mvt TH à destination du public. Il est écrit notamment notre interrogation majeure : « Comment contribuer par notre propre changement à bâtir une société nouvelle, conviviale et responsable, où l’Humain et la Nature soient au cœur de nos priorités ? ».

* Par ailleurs, il est maintenant possible de trouver de plus en plus d’informations sur les sites internet en construction : le plus facile serait, avec un moteur de recherche de partir sur « Radio Voix du Béarn », puis de liens en liens, surfer en passant successivement par mon blog, puis vers le lien de Pierre Rabhi et de surfer ensuite sur les divers sites. Il est ainsi possible de visionner des galeries d’images intéressantes du forum et de la vie du Mouvement TH.

 

 

XI-Jacques, j’imagine que le collectif « de l’humus à l’humain » a déjà tiré un premier bilan de cette quinzaine ?  Que peux-tu nous en dire ?

Je me permettrais d’abord de citer les propos du collectif : « A partir de notre bonne volonté, de * notre créativité, de nos expériences, de nos capacités respectives, de notre énergie, de nos vies à gérer, de ce que nous avions matériellement, c’est-à-dire presque rien…nous avons créé une réalisation reconnue comme professionnelle, et surtout un espace convivial, beau et plein d’énergie, c’est tout cela qui a permis de « toucher » le public ainsi que les intervenants ».

* Il est tout à fait clair que cette quinzaine thématique a rencontré un vif succès. Au regard du collectif, les objectifs du départ ont donc été largement tenus :

-se coordonner avec d’autres acteurs, locaux, nationaux et internationaux et faire rebondir l’information et la création de réseaux,

-sensibiliser un public divers sur les trois thématiques visées : écologie humaine, environnementale et socio-économique avec une explosion de demandes pour les AMAP du Pays Basque !

-informer et être le point de lancement sur le plan local pour le Mouvement International pour la Terre et l’Humanisme, relié à Pierre Rabhi,

-avoir la reconnaissance du public quant à la qualité des intervenants et le contenu des conférences, tables rondes, ateliers,

-avoir créer des liens entre les acteurs locaux et internationaux afin de pérenniser des actions.

-et aussi, objectif tenu, de couvrir tous les frais et d’équilibrer le budget.

 

Dans une aventure d’une telle ambition, il y a toujours des enseignements à tirer, aussi bien dans ce qui a bien marché, que là où il y a eu des difficultés. Tout n’a pas été facile, il appartient à chaque acteur de faire sa propre analyse, de les partager par secteurs et d’évaluer ensuite dans la dimension collective ce qui est à améliorer et à créer pour « mieux vivre en conscience et agir autrement », et pour, un peu plus tard mais assez rapidement, envisager la suite…voilà le programme maintenant du collectif « De l’humus à l’humain ».

 

 

XII-Monsieur Jacques, une ultime question, tu nous as déjà dit qu’il y aurait une 2ème émission sur ce forum, plus subjective. Comment vois-tu aujourd’hui cette prochaine émission ?

 

* * Je me suis impliqué profondément dans ce forum parce qu’il me paraissait potentiellement porteur de nombreux enseignements, dans les temps de transition accélérée que nous vivons. Ce fut vraiment le cas, aussi j’essaierais d’apporter en contribution et partage, ma propre analyse d’acteur et, comme je l’ai dit en début d’émission, mon regard plus personnel et subjectif débouchant sur quelques enseignements, réflexions et aussi légitimes interrogations. Il ne me reste plus qu’à remercier mon compagnon, le fou du roi, ainsi que tous les membres du collectif, qui m’ont accueilli, en cours de route, pour partager cette belle aventure. Et, comme d’habitude, bonsoir à tous avec mes fraternelles salutations. Et à bientôt pour la 34ème de « Regards du Sud ».

 

 

 

 


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